Elections locales

Publié le par Alliance ANR - UDR

Les grandes manœuvres lancées

Les manœuvres autour de la prochaine échéance électorale des locales semblent entamées avec les sorties publiques de nombre de formations politiques, ce week-end.
Et d’ores et déjà, les partis, hormis l’Alliance présidentielle, affichent deux préoccupations majeures en perspective de ce rendez-vous, la participation et la révision de la loi électorale.
Ainsi, l’appréhension d’un remake du scénario des législatives quant à un autre fort taux d’abstention aux prochaines élections locales, a été clairement soulevée par le porte-parole du PT, Louisa Hanoune, en l’occurrence.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale ce jeudi, Louisa Hanoune, a proposé le report des locales au mois de novembre, au lieu de septembre, sinon " le taux d’abstention avoisinera les 90% ", a-t-elle préconisé. Motifs d’une telle crainte : en substance, la saison estivale qu’elle juge non propice à la campagne électorale, et la nécessité de se donner le temps pour " le rétablissement de la confiance ", après le vote sanction du 17 mai.
Le leader du RCD pour sa part, dans une conférence de presse tenue ce week-end, a beaucoup plus axé son intervention, s’agissant des élections locales, sur, d’une part, le " danger " que constituerait à ses yeux un amendement de la loi électorale, qui profiterait aux partis de l’Alliance, mais surtout, d’autre part, sa crainte d’une fraude massive, contre laquelle il ne propose rien moins que la présence d’ONG, pour leur surveillance.
Ainsi, sincèrement ou avec un zeste de surenchère, les partis politiques, de l’opposition notamment, commencent leur pré-campagne pour les locales dont la crédibilité serait hypothéquée, déjà, au vu des enseignements récents légués par les dernières législatives.
Des craintes cependant, qui pourraient s’avérer excessives, sachant qu’il est de tradition en Algérie que les élections locales après les présidentielles, sont celles qui ont toujours drainé le plus d’électeurs par rapport, du moins, aux législatives.
Il en sera de même certainement pour les prochaines locales surtout qu’en perspective de cette échéance des partisans du boycott lors des législatives de mai, à l’instar du FFS, s’agissant de la Kabylie, notamment, seront, sans doute de la partie.
Un taux de participation qui serait plus significatif que celui des dernières élections, du fait de la nature d’une élection locale, serait très certainement récupéré, indûment, par les partis de l’Alliance qui se féliciteraient d’avoir ainsi, recréé le lien de confiance avec l’électorat.
Ils pavoiseraient d’autant plus que cet éventuel supposé exploit serait une caution populaire à la révision de la loi électorale qui aura été promulguée avant la tenue du scrutin, alors qu’elle suscite bien des craintes de la part de bon nombre de formations de l’opposition qui y voient une manœuvre de l’Alliance pour la consécration d’une totale et durable hégémonie.
Autant de perspectives favorables à la coalition en perspective des élections locales qui ne laissent pas beaucoup de marge de manœuvres aux adversaires de l’opposition, si ce n’est " l’aubaine ", d’une fraude qui décrédibiliserait des joutes sur lesquelles compte l’Alliance présidentielle pour se refaire une virginité…à moindre frais.
 
Par : H.O.
Source :
http://www.depechedekabylie.com

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